Cette semaine : Avez-vous entendu parler du mythe des alligators qui rôdent dans les égouts de la ville de New York ? La légende perdure depuis plus d'un siècle et a récemment été immortalisée lorsque l'artiste suédois Alexander Klingspor a dévoilé sa sculpture monumentale New York City Legend sur Union Square, à New York, le mois dernier. Alexander s'est tourné vers la sculpture pendant la pandémie et a créé un chef-d'œuvre inspiré par la résilience des grands reptiles et des New-Yorkais, représentant un alligator en bronze grandeur nature, enroulé autour d'une plaque d'égout new-yorkaise. Alexander nous parle du processus artistique qui lui a permis de donner vie à sa vision, de ce qu'il espère que les visiteurs retiendront de New York City Legend et de ce qui l'attend en 2024.


#49 Legend Revived: An Alligator in New York

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L'artiste suédois Alexander Klingspor a récemment dévoilé sa sculpture monumentale, « New York City Legend », sur Union Square à New York. Il nous partage son processus artistique, ses attentes et ses projets pour 2024.

Podcast Ep #49 - Une légende ravivée : Un alligator à New York

Le mois prochain marquera le retour de la Contemporary Week de Dorotheum, consacrée à l'art moderne et contemporain. Du 28 au 30 novembre, les maîtres du XXe et du XXIe siècle se réuniront dans la salle des ventes de la maison de tradition viennoise. L'offre très convoitée sera complétée par des bijoux ainsi que des montres-bracelets et des montres de poche, qui seront mis en vente le 30 novembre et le 1er décembre.

L'art moderne ouvrira la semaine de ventes aux enchères le 28 novembre à 18h. L'offre de 140 lots comprend des œuvres d'artistes tels que Giorgio de Chirico, Egon Schiele, Franz Sedlacek, Kurt Schwitters, Lovis Corinth et Giacomo Balla.

Alfons Walde, dont les vues de son Tyrol natal ont durablement marqué l'image que nous nous faisons de cette région, est un invité de marque des ventes aux enchères d'art moderne de Dorotheum. Des prairies alpines verdoyantes ou de la neige dans toutes ses nuances sous un ciel d'un bleu éclatant sont les ingrédients que Walde a toujours choisis et qu'il a également utilisés en 1924 lors d'un concours pour la création d'une affiche publicitaire touristique pour le Tyrol. 

Walde est représenté par six œuvres dans la vente aux enchères, dont le Village de montagne tyrolien de 1947 reproduit ici, qui montre l'église d'Aurach et son décor de personnages. Le tableau Kirchgang de 1935, également proposé, est étroitement lié à cette œuvre et montre le même motif sous une autre perspective.

Tout aussi bleu que le ciel de Walde au-dessus du Tyrol, l'arrière-plan du tableau réalisé vers 1938-39 par Francis Picabia constitue un autre point fort de la vente. Né à Paris, fils d'un employé de l'ambassade cubaine, Picabia s'est tourné au cours de sa carrière vers de nombreux styles différents, dont l'impressionnisme, le cubisme, l'abstraction, le fauvisme et surtout le dadaïsme. Dans les années 1930, inspiré par les collages et les films dadaïstes, il s'est tourné vers le thème de la transparence et a créé des œuvres comportant plusieurs niveaux d'image et de signification. 

Une autre œuvre de Picabia, qui fait partie de l'offre, date à peu près de la même période. Ici aussi, des oiseaux sont représentés, mais dans un style totalement différent, ce qui témoigne de la diversité stylistique et de l'envie d'expérimenter de Picabia.

Les quelque 380 lots d'art contemporain sont répartis en une vente en salle et une vente en ligne, qui auront lieu respectivement les 29 et 30 novembre (début à 18 heures). Les œuvres des artistes ZERO Heinz Mack et Günther Uecker, des provocateurs autrichiens Hermann Nitsch et Arnulf Rainer ainsi que des stars internationales comme Arnaldo Pomodoro, William Nelson Coley, Jean-Michel Basquiat et Enrico Castellani comptent parmi les points forts de la vente en salle.

Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux artistes se sont engagés à révolutionner l'art. L'un d'entre eux était l'Italien Emilio Vedova, l'un des principaux représentants de l'art informel dans son pays. La présente œuvre, issue du cycle Per la Spagna (« Pour l’Espagne ») de 1962, a été réalisée dans le sillage d'un voyage qui avait conduit l'artiste dans la péninsule ibérique en 1958, où il avait côtoyé les maîtres de la peinture espagnole, mais aussi le régime franquiste, ce qui a influencé, celui qui, auparavant, avait rejoint un groupe d'artistes antifascistes en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. Une référence que Vedova n'a cessé d'évoquer dans ce contexte était le tableau Guernica de Picasso de 1937, qui n'est toutefois arrivé en Espagne qu'après la fin de la dictature, comme l'avait décidé Picasso.

Maria Lassnig est considérée comme l'une des fondatrices de la peinture informelle en Autriche. Elle a souligné un jour qu'elle ne savait jamais à quoi ressemblerait à la fin le tableau qu'elle commençait à peindre. Elle est surtout connue pour ses « tableaux de conscience corporelle », dans lesquels elle se concentre moins sur la représentation des corps que sur les sensations, développant son propre langage chromatique tout en restant fidèle à la représentation de son (propre) corps, même si elle le détourne parfois fortement. Les premiers de ces tableaux ont été réalisés à Paris, où Lassnig a vécu de 1961 à 1968, avant de s'installer à New York. La colère rouge a été réalisée quelques années après son retour à Vienne, où elle a été la première femme à obtenir une chaire de peinture dans les pays germanophones.

Pour finir, on ne peut pas non plus passer sous silence un fantastique saphir du Cachemire de 13,963 carat, qui sera en tête de la vente de bijoux du 30 novembre.

Les ventes aux enchères auront lieu au Palais Dorotheum, Dorotheergasse 17, à Vienne. Il sera possible d'y voir tous les lots de la Contemporary Week à partir du 18 novembre.

Découvrez tous les lots des ventes aux enchères ici même !

Lors de la Contemporary Week de Dorotheum à Vienne, les maîtres du modernisme et de l'art contemporain se montrent au sommet de leur art.

Des couleurs qui évoquent le corps et des images en transparence

À l’occasion du salon Fine Arts Paris & La Biennale, Artcurial organise sa vente de prestige Maîtres anciens et du XIXe siècle, dont Un sacrifice antique, dit Le sacrifice au Minotaure de Jean-Honoré Fragonard est, sans nul doute, une des pièces maîtresses. Cette huile sur toile, conservée dans la même famille depuis plus d’un siècle, est à bien des égards une des toiles les plus importantes de l’histoire de l’art en France. Ayant fait partie des prestigieuses collections Walferdin puis Jacques Doucet, c’est à l’occasion de la vente par ce dernier en 1912 que l’aïeul des actuels propriétaires s’est porté acquéreur de ce chef-d’œuvre.

Après avoir rencontré un vif succès en 1765 avec son tableau Le grand prêtre Corésus se sacrifie pour sauver Callirhoé, le marquis de Marigny commande à Fragonard une nouvelle œuvre, dont le sujet est laissé au libre choix de l’artiste. Fragonard choisit alors un épisode inédit de Pausanias. La mythologie veut que Minos, roi de Crète, pour venger la mort de son fils, accorda la paix à la ville d’Athènes à condition que chaque année, des jeunes gens se voient livrés au Minotaure. Un sacrifice antique donne à voir le moment où les jeunes gens, destinés à être sacrifiés, tirent au sort le malheureux ou la malheureuse élue. Si Corésus et Callirhoé est une prouesse artistique, Un sacrifice antique est considéré, avec Renaud dans les jardins d’Armide et Renaud dans la forêt enchantée, comme l’apogée de la peinture historique de Fragonard.

Les thèmes choisis par Fragonard, qui sont la liberté et la vertu, ainsi que la composition du tableau, évoquent également l'esthétique de l'opéra baroque, une passion partagée par Fragonard et les connaisseurs de son époque. La mise en scène du tableau est à la fois dramatique et magnifique : au centre, une jeune femme tire le papier blanc scellant son destin funeste, sa mère est allongée en premier plan, se tordant de douleur, tandis que sur la droite, les jeunes gens réagissent de diverses manières, cherchant à comprendre la scène, soutenant la malheureuse élue, pointant du doigt et s'embrassant de soulagement.

Ce qui rend l'œuvre intrigante, ce sont les couleurs vives et joyeuses qui, en réalité, dépeignent une tragédie, et qui témoignent de la passion de Fragonard pour Giovanni Battista Tiepolo, dont l'influence se manifeste à travers la palette de couleurs utilisée. Les jeunes gens, habillés de façon colorée, gravitent autour de la figure centrale vêtue de blanc. Le rose pourpre, le vert jaune, le rouge vif et le bleu-vert canard, présents sur certains personnages, étaient des couleurs également appréciées par Tiepolo.

Une autre particularité qui fait la singularité de ce tableau réside dans le fait qu'il ne s'agit pas d'une œuvre achevée, mais plutôt d'une esquisse conçue afin de satisfaire les attentes du client, en l'occurrence le roi. Malgré cela, le tableau final n'a jamais été réalisé, et c'est précisément cette esquisse qui est aujourd'hui considérée comme un chef-d'œuvre. À cette époque, une nouvelle tendance émerge avec l'apparition de collectionneurs d'esquisses, donnant naissance à un marché dédié à ce type d’œuvre. La touche vive, fluide, voire liquide (en raison de l'utilisation abondante d'huile), témoigne de la rapidité avec laquelle l'esquisse a été exécutée, allant à l'encontre de la tendance néo-classique promue par l'Académie. Un sacrifice antique n'est que le premier tableau d'une série qui partagera les mêmes caractéristiques et qui influencera les futurs romantiques. Ce tableau est donc, sans conteste, une des œuvres les plus importantes du XVIIIe siècle et, selon Jean-Pierre Cuzin, spécialiste du peintre, « ce que Fragonard a fait de plus beau ».

Jean-Honoré FRAGONARD (1732 - 1806)Le sacrifice au Minotaure

Cette toile a figuré parmi les biens de deux éminents collectionneurs d'art français du XVIIIe siècle. Tout d'abord, Hippolyte Walferin (1795-1880), l'un des premiers redécouvreurs de la peinture de cette époque, qui a également joué un rôle crucial dans la réhabilitation de Fragonard, alors tombé dans l’oubli, en donnant au Louvre la Leçon de musique, en 1849. Par la suite, le créateur Jacques Doucet (1853-1929), figure majeure de la Belle Époque, acquiert le tableau avant de s'en séparer lors de la « vente du siècle » en 1912, pour une somme de quatorze millions de francs de l'époque, équivalant à environ trois cents millions d'euros aujourd'hui. Cette œuvre rejoint alors la collection de la famille des propriétaires actuels. 

Composée de plus de 200 lots, la vente proposera également d'autres chefs-d'œuvre du XVIIe et XVIIIe siècle, notamment une nature morte de Louyse Moillon, qui offre un savant mélange entre rigueur protestante et sensualité, et propose un échantillon du répertoire de l’artiste. Ce tableau, qui date des débuts de l’artiste, est le seul tableau connu au format réduit exécuté par Moillon.

Cette vente aux enchères exceptionnelle aura lieu mercredi 22 novembre à 16h chez Artcurial, à Paris, et en ligne sur artcurial.com. Les œuvres seront exposées du 17 au 22 novembre.

Le 22 novembre prochain, Artcurial proposera aux enchères un chef-d’œuvre de Jean-Honoré Fragonard lors de sa vente de prestige « Maîtres anciens et du XIXe siècle ». Estimée à 4 000 000 - 6 000 000 €, cette huile sur toile est conservée dans la même famille depuis plus d’un siècle.

Ce magnifique tableau, à la provenance exceptionnelle, est resté plus de cent ans dans la même famille. Artcurial le propose aujourd’hui à la vente, et permet de redécouvrir un chef d’œuvre, devenu le témoin de son époque.

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