Le dernier gant de l'impératrice Sissi aux enchères

Fin novembre, un souvenir « sinistrement beau » de l'impératrice Élisabeth d'Autriche sera mis aux enchères. Il constituera l'un des points forts des ventes aux enchères d’objets militaires, d'antiquités et d’objets art d’Hermann Historica.

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Gauche : Gyula Benczúr, Portrait d'Elisabeth d'Autriche-Hongrie, 1899, huile sur toile, 142 x 95,5 cm, Galerie nationale hongroise, Budapest. Photo domaine public (détail) | Droite : Impératrice Elisabeth d’Autriche, gant de soie noire (main droite) avec manchette en dentelle, porté le jour de son assassinat à Genève le 10 septembre 1898. Photo © Hermann Historica GmbH
Gauche : Gyula Benczúr, Portrait d'Elisabeth d'Autriche-Hongrie, 1899, huile sur toile, 142 x 95,5 cm, Galerie nationale hongroise, Budapest. Photo domaine public (détail) | Droite : Impératrice Elisabeth d’Autriche, gant de soie noire (main droite) avec manchette en dentelle, porté le jour de son assassinat à Genève le 10 septembre 1898. Photo © Hermann Historica GmbH

Hermann Historica, maison de ventes située à Grasbrunn près de Munich, orchestrera cinq sessions d’enchères du 22 au 26 novembre prochains, pour un total de 3 500 lots. Des objets d'art et des trésors de l’histoire militaire datant de plusieurs millénaires seront proposés, et raviront à coup sûr les collectionneurs.

Nicolas Maes, Le prince d'Orange en Cupidon, Pays-Bas, vers 1655. Photo © Hermann Historica GmbH
Nicolas Maes, Le prince d'Orange en Cupidon, Pays-Bas, vers 1655. Photo © Hermann Historica GmbH

La vente intitulée « Arts et artisanat, artefacts asiatiques, antiquités » débutera le 22 novembre avec 879 lots. Notre attention se porte immédiatement sur une œuvre de l'élève de Rembrandt, Nicolas Maes, qui illustre le jeune Guillaume III d’Orange-Nassau, le futur gouverneur des Pays-Bas, sous les traits de Cupidon. Le charmant portrait sera présenté pour 2 800 euros.

Important coffre de guerre de style gothique tardif, Nuremberg, vers 1510-1520. Photo © Hermann Historica GmbH
Important coffre de guerre de style gothique tardif, Nuremberg, vers 1510-1520. Photo © Hermann Historica GmbH

Les coffres de guerre servaient autrefois à transporter l’argent et les marchandises, ou à stocker des armes et des armures auxquelles les soldats avaient accès en temps de crise. Les armées itinérantes, elles, y mettaient le butin de guerre et s’en servaient pour négocier avec d'autres clans afin de résoudre les conflits par des échanges économiques plutôt que par la violence. Pour éviter les vols, des coffres de guerre robustes ont été forgés avec des mécanismes de verrouillage sophistiqués. Un exemplaire remarquablement conservé est aujourd’hui à saisir : il s’agit d’un coffre de guerre de style gothique tardif fabriqué à Nuremberg vers 1510-1520, proposé avec un prix de départ 6 500 euros.

Bol à fond jaune à décor, avec marque du sceau Qianlong, probablement de l'époque. Photo © Hermann Historica GmbH
Bol à fond jaune à décor, avec marque du sceau Qianlong, probablement de l'époque. Photo © Hermann Historica GmbH

Les collectionneurs de trésors d'Extrême-Orient pourront mettre la main sur un récipient de cérémonie taoïste, qui, selon son inscription, « était destiné à être utilisé sur l'autel d'or du grand sacrifice », et sur un magnifique bol de la période Qianlong. Le bol à fond jaune est décoré de chauves-souris porte-bonheur et centré d'un signe Shòu, symbole de longévité. Il faudra débourser au moins 20 000 euros pour cette pièce rare.

Stèle funéraire archaïque d'un guerrier, Grèce, 1ère moitié - milieu du VIe siècle avant J.-C. Photo © Hermann Historica GmbH
Stèle funéraire archaïque d'un guerrier, Grèce, 1ère moitié - milieu du VIe siècle avant J.-C. Photo © Hermann Historica GmbH

Parmi les antiquités, on retrouve cette partie supérieure d'une stèle funéraire grecque du VIe siècle avant J.-C., provenant de la dernière demeure d'un guerrier, ou plus précisément d'un lancier. La tête du guerrier est représentée de profil dans le style archaïque, et on peut apercevoir une partie de la lance sous le menton. Mise à prix : 100 000 euros.

Vase en argent paléochrétien partiellement doré, Ve - VIe siècle Photo © Hermann Historica GmbH
Vase en argent paléochrétien partiellement doré, Ve - VIe siècle Photo © Hermann Historica GmbH

Place au lot portant l’estimation la plus élevée de la série de ventes : un vase en argent partiellement doré du Ve-VIe siècle dont les décorations (le Chi-Rho avec l'alpha et l'oméga, un mouton et un paon) indiquent qu'il s'agit d'un récipient paléochrétien. L’objet est estimé à 350 000 euros. 

Magnifique shamshir d'Asadullah Isfahani, Inde et Perse, XVIIIe/XIXe siècle, la lame est dédiée à Nadir Shah Afshar (1688 - 1747). Photo © Hermann Historica GmbH
Magnifique shamshir d'Asadullah Isfahani, Inde et Perse, XVIIIe/XIXe siècle, la lame est dédiée à Nadir Shah Afshar (1688 - 1747). Photo © Hermann Historica GmbH

Le 23 novembre sera dédié à la vente aux enchères « Armes et armures anciennes du monde entier », qui comprend un total de 276 lots. L'un des points forts de la sélection n’est autre que cet extraordinaire shamshir commémorant deux hommes importants : son créateur Asadullah Isfahani, l'un des plus importants forgerons d'Orient, et Nadir Shah Afshar, qui a régné sur la Perse de 1736 à 1747 et qui est souvent comparé à Alexandre le Grand et à Napoléon Bonaparte. Cette arme magnifique, d'une valeur de 40 000 euros, lui est dédiée.

Casque lourd savoyard, Italie du Nord, vers 1600 Photo © Hermann Historica GmbH
Casque lourd savoyard, Italie du Nord, vers 1600 Photo © Hermann Historica GmbH

Ces casques savoyards datant d'environ 1600 sont également appelés « casques à tête de mort » à cause de l'ouverture ronde pour les yeux. Cependant, leur design, qui était par ailleurs fermé tout autour, offrait une bonne protection contre les balles de mousquet. Des offres à partir de 10 000 euros seront attendues pour cette pièce historique.

Important fusil de chasse de luxe à verrou, Autriche, vers 1640-1650. Photo © Hermann Historica GmbH
Important fusil de chasse de luxe à verrou, Autriche, vers 1640-1650. Photo © Hermann Historica GmbH

Dans la sélection de 876 lots de la vente « Armes à feu des cinq siècles derniers », qui se tiendra le 24 novembre, il convient de noter un important fusil de chasse à verrou, réalisé par un maître autrichien vers 1640-1650 (prix de départ 35 000 euros). Les collectionneurs retrouveront également un spécimen du premier pistolet à chargement automatique véritablement fonctionnel et une ceinture à munitions de l’époque de la guerre de Trente Ans.

Ordre finlandais de la Croix de la Liberté - Croix de 1ère classe avec feuilles de chêne et épées. Photo © Hermann Historica GmbH
Ordre finlandais de la Croix de la Liberté - Croix de 1ère classe avec feuilles de chêne et épées. Photo © Hermann Historica GmbH

Les enchères continueront le 25 novembre, avec un catalogue de 522 lots intitulé « Ordres et Militaria jusqu'en 1918 ». On y retrouve quelques insignes de mérite rares, dont un Ordre finlandais de la Croix de la Liberté, Croix de 1ère classe, qui est proposé à un prix de départ de 1 000 euros.

Insigne pour aviateurs militaires, fabrication Juncker, dans son étui d'origine. Photo © Hermann Historica GmbH
Insigne pour aviateurs militaires, fabrication Juncker, dans son étui d'origine. Photo © Hermann Historica GmbH

Également présenté à partir de 1 000 euros, un ancien insigne pour les pilotes d'avions militaires de l'Empire allemand. Les avions ont été intégrés à l'armée de l'air allemande en 1910, qui n'avait jusqu'alors utilisé que des dirigeables.

L'uniforme le plus rare de l'armée impériale russe - Tambour de la Compagnie des grenadiers du palais (Compagnie d'or), Russie, vers 1906. Photo © Hermann Historica GmbH
L'uniforme le plus rare de l'armée impériale russe - Tambour de la Compagnie des grenadiers du palais (Compagnie d'or), Russie, vers 1906. Photo © Hermann Historica GmbH

Autre lot clé de la sélection, cet uniforme de l'Empire tsariste, le modèle le plus rare de l'armée impériale russe, arrivera en salle des ventes avec un prix de départ de 6 000 euros. Les collectionneurs pourront également enchérir sur un ensemble d'ordres de 1ère classe de l'Ordre de Saint-Stanislas créé par le bijoutier de la cour Eduard.

Impératrice Elisabeth d’Autriche, gant de soie noire (main droite) avec manchette en dentelle, porté le jour de son assassinat à Genève le 10 septembre 1898. Photo © Hermann Historica GmbH
Impératrice Elisabeth d’Autriche, gant de soie noire (main droite) avec manchette en dentelle, porté le jour de son assassinat à Genève le 10 septembre 1898. Photo © Hermann Historica GmbH

Terminons ce tour d’horizon par un point fort non militaire mais d’une grande valeur historique, un souvenir de Sissi, l’impératrice autrichienne Elisabeth. Il s'agit du gant de soie noir que l'impératrice portait à la main droite lors de son assassinat à Genève le 10 septembre 1898. Le comte Berzeviczy, vice-chambellan de l'impératrice, avait pris le gant après sa mort et l’avait donné à la famille de la sœur aînée de l'impératrice, la princesse Helene von Thurn und Taxis. Le gant est accompagné d'un peigne appartenant à Elisabeth et d'un certificat d'authenticité écrit de la main du comte. Ce souvenir spectaculaire de l’une des souveraines les plus célèbres de l’histoire sera cédé pour au moins 12 000 euros. 

La série de ventes aux enchères se terminera le 26 novembre avec les 931 lots de la vente « Ordres et Militaria à partir de 1919 ».

Rendez-vous du 22 au 26 novembre chez Hermann Historica à Grasbrunn, près de Munich. Les expositions seront ouvertes du 15 au 20 novembre à la salle des ventes.

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